by Luo Dexiu Laoshi

 

The movement in Xiantien Bagua is principally soft and fluid, but still contains a firmness that is less visible. It is important that high, low, interior and exterior become 'one' a single strength, the power of which should not be shown externally, but kept fluid inside. You need to find balance in instability, the body becomes flexible and skillful/nimble.

The post heaven palms work mostly on hardness, but remain fluid inside. The outside is square but the inside is round. They allow you to train specific combat techniques. During practise it is important to work on the extension of the body, the force and the mind.

The four combat strategies of Bagua:
-The opponent advances and I absorb
-The opponent retreats and I pursue (striking at weak points)
-The opponent does not move (he has a good defense) and I disturb his emotions/composure
-The opponent reacts, and I dismantle his structure

If the opponent moves I move more than him, if his mind is calm, I am calmer than him, if he uses hardness I use softness, if he panics I am relaxed, if he wants to enter I suck him in even further, as he attacks I defend and counterattack simultaneously, I turn his own techniques back on him, if he stops I continue to control the situation and make him follow me. If the opponent and I am engaged and there is a pause, the mind/yi doesn’t break, this gives rise to the concept if the opponent is still, I am still too, but my mind is present and alert. If he tries to move in a small area I use a big circle to control his angles, if he uses a lot of space I use a small circle to destroy his centre. Big and small circles are interchangeable, and the power is like a drill that pierces.

Several ideas that are very important in the practise of Bagua:

- Seek unity, be whole and full before seeking to practise angles, individual parts or specific techniques.

- Qi and Zheng: It is necessary to use concepts that are direct or devious.
Zheng is the direct aspect « I am stronger than you » because my body is unified and coordinated while that of the other is not. Therefore I have an advantage in using techniques over my opponent because my skill defeats his inertia. I can be faster than him because I know how to move easily.
Qi is the devious aspect. I can make the opponent weaker than me because I can divide his strength. I can weaken his techniques because I use the nine joints of my entire body while he only uses a single part.

- High level practise: Practise more, practise well and practise specific means. The more you practise, the better you perform and the more fluid you become. If you become fluid you acquire skill and eventually ingenuity.

Bagua has its principle expression in walking and turning. At the same time as walking and turning you can use techniques. Through moving I can reach better situations, and penalise the opponent.

If you want to win you need to manage the situation from beginning to end without ever suffering/giving it up. You need to do more than turn and change, to control the situation you also need to cultivate and protect the initiative. If the situation does not allow you to be active you must borrow and take over the opponent's techniques.

"Les concepts clés du baguazhang" par Luo Dexiu


Les mouvements du Xiantian sont principalement souples et fluides, mais contiennent cependant une dureté moins visible. Il faut insister sur le fait que le haut, le bas, l’intérieur et l’extérieur doivent devenir « Un », une seule énergie, que la puissance ne doit pas être explicitement sortie mais au contraire gardée fluide à l’intérieur. Il faut trouver l’équilibre dans le déséquilibre, et le corps devient souple et habile.
Les paumes du Ciel postérieur (Houtian) se travaillent principalement dans la « dureté », mais à l’intérieur contiennent une fluidité. L’extérieur est carré mais l’intérieur reste rond. Elles permettent d’entraîner de façon spécifique les techniques de combat. Durant la pratique, il est important de travailler dans l’extension du corps, de la force et du mental.

Les quatre stratégies de combat en Baguazhang :

- l’adversaire s’avance, j’absorbe
- l’adversaire recule, je poursuis (et frappe à l’endroit faible)
- l’adversaire ne bouge pas (il a une bonne défense), je le perturbe émotionnellement
- l’adversaire veut réagir, je démantèle sa structure

Si l’adversaire veut bouger, je bouge plus que lui, si son mental est calme, je suis plus calme que lui, s’il utilise le dur, j’utilise le souple, s’il panique, je suis détendu, s’il veut entrer, je l’ « aspire » et le fais entrer plus encore, lorsqu’il attaque, je me défends et attaque en même temps, je retourne ses propres techniques contre lui, s’il s’immobilise, je continue à bouger pour contrôler la situation et le forcer à me suivre.

Si l’adversaire s’immobilise, je peux m’immobiliser aussi, mais mon esprit reste en mouvement, présent et vigilant. S’il tente de bouger dans un petit espace, j’utilise un grand cercle pour contrôler ses angles, s’il utilise beaucoup d’espace, j’utilise un petit cercle pour détruire son centre. Grand cercle et petit cercle sont interchangeables, et la puissance est comme une vrille qui perce.

Quelques idées sont très importantes dans la pratique du Bagua :

- Rechercher l’unité, être entier, plein avant de chercher à pratiquer des angles, des parties ou des techniques plus spécifiques.

- Qi et Zheng : il faut être capable d’utiliser des concepts « directs » ou plus détournés.
Zheng est l’aspect direct, « je suis plus fort que toi » parce que mon corps est unifié et coordonné alors que celui de l’autre ne l’est pas. Je peux donc utiliser davantage de techniques que l’adversaire car j’utilise l’habileté pour vaincre son inertie. Je peux aussi être plus rapide que lui parce que je peux me déplacer avec aisance.
Qi est l’aspect « détourné » : je peux rendre l’autre plus faible que moi, parce que je peux diviser sa force. Je peux amoindrir le nombre de ses techniques parce que je peux utiliser les neuf articulations de mon corps entier quand il n’en utilise qu’une partie.

- Pratique de haut niveau : pratiquer plus, pratiquer bien, pratiquer de façon spécifique.
Plus on pratique, et plus on le fait bien, plus on devient fluide. Si on devient fluide, on acquiert l’habileté, et enfin l’ingéniosité.

Le Bagua trouve sa principale expression dans la marche et les retournements. En même temps que la marche et les retournements, on peut utiliser des techniques. Par ces déplacements, je peux obtenir une situation qui m’est plus favorable et pénaliser l’adversaire.

Quand on veut gagner, il faut gérer la situation du début à la fin, sans jamais la subir. Il ne s’agit pas uniquement de tourner ou changer, pour contrôler la situation il faut être entreprenant et garder l’initiative. Si la situation ne permet pas d’être actif, on doit apprendre à emprunter les techniques de l’adversaire et se les approprier.